25/03/2008 - NICOLAS REPAC en concert - Paris

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Nicolas Repac en Concert à Paris


Mardi 25 mars 20h00 à la LA MAROQUINERIE, paf 19.8€

Ca va envoyer à mon avis!  Smiley




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Nicolas Repac est un sacré assembleur et un fieffé metteur en sons. L'année dernière, avec le bien-nommé Swing swing il parvenait à fusionner jazz et musique électronique avec réel sens du collage, du rythme et de la texture. Retour de flamme sur ce bel exercice de style, où se répondent musiques de films, machines à danser et effervescences des clubs et tripots enfumés.


Le petit Nicolas

Quand la musique commence à s'échapper des enceintes, on est tout d'abord décontenancé. Qu'est-on en train d'écouter au juste ? Une exhumation de la discothèque d'un cabaret des années trente (le retro et ouaté Revue noire, qui aurait pu s'intituler «James Bond à Berlin») ? Deuxième piste, changement de trajectoire. Serait-ce plutôt une compilation de ces musiques synthétiques qui rendent fous les clubbers ? (Swinging in the rain, sa basse imparable, ses rythmiques enivrantes, ses déclamations en allitérations). Le problème, ou plutôt le génie de ce disque, c'est de ne pas s'être assujetti à un hommage figé aux pionner des genres ici croisés, ni à une expérimentation approximative de leurs codes respectifs. Mais d'hommage il en est pourtant bel et bien question sur ces dix-sept compositions riches et touffues, en particulier, lorsque notre alchimiste tisse un écrin de velours à la grande Billie Holiday (The end of a love affair, à se noyer dans d'alcoolisés abimes).


Repacroyable

Fréquemment proche de la bande-originale pour films noirs, la musique de notre homme alterne zones d'ombres, ténébreuses et lacrymales arborescences (Revue noire, La Pègre, Black musette, le troublant et déchirant La nuit mène une existence obscure), bacchanales des plus fiévreuses, quasi-endiablées (Les Années folles et ses scats robotiques, le surprenant The Drummer, Tambours battants), classieux renvois aux musiques noires (Négro digital, Be bop vaudoo, la frénésie percussive d'Harlem jungle) et réminiscences du passé (les claquettes de The Dancer, les souffles et craquements des Années folles) sans pour autant se cantonner à une nostalgie passéiste. Multipliant samples et clins d'oeil révérencieux (musicaux comme cinématographiques, il suffit de regarder les titres pour s'en convaincre), cuivres étouffés, gémissants ou bouchés, rythmiques en transe ou didactiques, il invente une house possessive s'amourachant de digressions free, une jungle hypnotique comptant fleurette à un piano de nuit opaque, où les jambes s'affutent et les coeurs s'effondrent, les verres se vident et les doigts s'épuisent, de répétitions en courtes fugues, de cortèges au long cours en imbroglios inédits.


La musique de Nicolas Repac justifie à elle seule l'orientation d'un label dédié à la découverte et à l'inattendu. Faisant fi des frontières et des attentes, il compacte, étire, déforme, brise et rustine deux genres dont, il y a quelques années, leurs géniteurs respectifs ne se seraient douter qu'ils pourraient s'entendre aussi bien. A écouter sans modération, en sautant quelques plages qui pourraient s'avérer fatales les jours de bourdon (et de bourbon).



http://www.krinein.com/musique/repac-swing-swing-3060.html
C'est un fake de Nicolas Peyrac?
Sandy Klaus wrote :
C'est un fake de Nicolas Peyrac?



un fake non, un paronyme oui certainement.