Goa la fantasque

Goa la fantasque
Image

Battue par la pluie et le vent de juillet, la petite plage d'Anjuna est déserte. Mis à part quelques touristes qui profitent des prix cassés offerts pendant la mousson par les hôtels 5-étoiles – les seuls établissements à rester ouverts hors saison –, Goa la fantasque, la bruyante, est laissée à l'abandon. Rendue à elle-même. Ou presque. Car depuis quelque temps, les promoteurs immobiliers, venus pour la plupart du nord de l'Inde, ont jeté leur dévolu sur cette ancienne colonie portugaise au charme désuet. Ils entendent bien l'exploiter douze mois sur douze. Assez confidentielles pour l'instant, les «monsoon parties» (fêtes de la mousson) commencent à fleurir. Elles pourraient vite devenir un must pour touristes branchés et fortunés. Routards fauchés s'abstenir ! Depuis longtemps déjà, la crème de la crème de Bollywood a élu Goa «destination privilégiée» pour y fêter la Saint-Sylvestre. Fin décembre, les stars du cinéma made in Bombay y louent à prix d'or suites d'hôtel et villas de luxe. Pire, des businessmen rêvent d'installer sur la côte tranquille des «call centres». «L'endroit est idéal pour les délocalisations ; ici, la plupart des gens parlent un anglais impeccable», claironne un homme d'affaires de Bombay. Adieu belles façades de style jésuite, jardins romantiques et odorants ? Si les responsables régionaux n'y prennent garde, l'avenir de Goa risque fort d'appartenir au béton. Une chose est sûre, les hippies qui avaient déferlé sur Goa dans leurs «magic buses» à la fin des années 1960 ne sont plus de saison. Ceux qui y sont morts d'overdose – il y en eut un certain nombre – doivent se retourner dans leur tombe. Les «flower children» avaient pourtant été les premiers à réveiller cette belle endormie, envahissant dans un tohu-bohu coloré et excentrique les rivages sereins de la mer d'Arabie. Ils y ont laissé des traces.

«L'influence est là, mais les hippies, les vrais, ne sont plus très nombreux à Goa», affirme Vera, qui travaille dans une agence de voyages près de la plage d'Anjuna. Elle poursuit : «Pour l'instant, la mousson reste une bonne saison pour les autochtones ! Ces mois de pluie diluvienne sont les seuls moments de l'année où ils se réapproprient leur pays.» C'est le temps où les paysans peuvent aller travailler tranquillement les champs et les rizières ; le temps où aucune «rave party» ne vient troubler leur sommeil. Mais, c'est aussi le temps où il n'y a plus de petits boulots. «Les habitants de Goa sont nombreux à faire leur beurre de ces grands rassemblements en y exerçant des petits métiers : vente de thé et de cigarettes, location de chambres ou de pipes à eau, taxis, etc.», note Arun Saldanha, qui a fait sa thèse au centre de sociologie de l'université libre de Bruxelles. Dans un article intitulé «Les crispations de Goa», il explique comment, à Goa, aujourd'hui encore, «la police et les hommes politiques corrompus se servent aussi au passage, et copieusement, en extorquant force backchichs». Bref, dit-il, «les fêtes d'Anjuna sont aussi rentables pour les hippies et les dealers étrangers que pour les habitants de Goa. Cette dimension économique est totalement ignorée par les médias et les militants qui dénoncent les raves. Ils préfèrent les diaboliser sous prétexte qu'elles comblent les étrangers en mal de plaisirs tout en corrompant le gouvernement et la jeunesse de Goa».

Arun Saldanha met le doigt sur un «choc des cultures» entre Indiens et Occidentaux. Mais, affirme-t-il, il y a une bonne dose d'hypocrisie à la clé. Il note par exemple : «Dans une lettre adressée à Rajiv Gandhi, alors premier ministre de l'Inde, un groupe de militants de Goa, les citoyens préoccupés par le tourisme (CCAT), écrivait en 1990 : «ces dix dernières années, les hippies et autres routards ont quasiment pris le pouvoir. Ils vivent ici sans visa ni passeport. Ils se prélassent nus sur nos plages, pratiquent et répandent l'amour et le sexe libres. Ce sont des parasites qui se repaissent du sang de notre nation». Signé : Notre Jeunesses.»

On peut tourner les choses comme on veut, il semble bien que les hippies n'aient pas compris grand-chose à l'Inde et réciproquement. Les uns prétendant avoir trouvé le paradis, les autres sachant parfaitement qu'ils vivaient en enfer. Car dans les années 1970, les villages indiens que traversaient les «flower children» n'avaient d'idyllique que l'apparence. Les hippies ont-ils compris quelque chose à la dureté de la vie, à la rudesse des coutumes ? Que savaient-ils de la misère, des castes, etc. ? Gentils avec ceux qu'ils considéraient comme des illuminés, les villageois indiens n'en méprisaient pas moins ces drôles d'énergumènes qui se promenaient à demi-nus, ces femmes, avec enfants parfois, mais sans mari. Dans les années 1980, «une cinquantaine de femmes de Calangute (NDLR : l'une des localités de Goa) ont entrepris une marche silencieuse pour demander une interdiction immédiate des hippies. Une délégation a rencontré le premier ministre régional pour lui remettre un texte pressant le gouvernement de prendre des mesures afin que les hippies s'habillent de manière plus décente», rapporte F. D. Colaabavala, un ancien militaire indien qui a consacré une partie de sa vie à suivre les hippies dans les années 1970 et 1980.

Le plus stupéfiant est la conclusion à laquelle arrive Colaabavala lui-même, estimant que, «finalement, les hippies se comportaient avec cette arrogance propre à l'homme blanc en territoire conquis». Peace and Love... «La panique (morale) suscitée à Goa a pris la forme d'un conflit Nord-Sud : la rhétorique de l'«impérialisme culturel» s'y est insidieusement glissée (...) Pour de nombreux parents, journalistes et militants, les étrangers blancs sont une nouvelle sorte de colons qui imposent leur culture aux enfants sans défense de Goa», affirme Arun Saldanha, tout en soulignant que «la réalité est plus complexe». Selon lui, il y a une regrettable tendance à tout mélanger.

«Dans les années 1970, les hippies, nus et défoncés, se prélassaient en écoutant leur musique pendant que les autochtones travaillaient pour gagner leur vie. Ces deux mondes radicalement différents coexistaient au sein du même village, sans grand problème. Puis, dans les années 1980, le nombre de fêtards a explosé, la musique est devenue électronique, donc plus bruyante, et le marché de la drogue s'est développé», dit-il. Pour Frederick Noronha, journaliste indépendant à Goa, rien n'a vraiment changé. «D'abord, confie-t-il, la drogue fait toujours partie intégrante du tourisme à Goa. Ensuite, il faut bien savoir que toutes ces fêtes, ces rave-parties, aujourd'hui comme hier, sont une affaire d'Occidentaux. Si vous n'êtes ni blanc ni occidental, vous n'appartenez pas à ce monde-là.» Concluant : «Il existe une véritable ségrégation dans la société de Goa. Il est assez étrange d'imaginer qu'à quelques kilomètres à peine des lieux où se déroulent ces fêtes noyées dans des drogues interdites en Inde, la police continue de vaquer à ses occupations comme si de rien n'était.»

Cleo Odzer a été l'une des premières hippies à rallier Goa dans les années 1970. Après avoir subi une cure de désintoxication à New York, puis passé sa thèse, cette Américaine est «rentrée dans le rang». Elle a écrit Goa Freaks, mes années de hippie en Inde. Un saisissant témoignage. Un ouvrage dont Frederick Noronha n'hésite pas à dire : «Si vous ne vous êtes jamais demandé comment les hippies des années 1970 ont réussi à mener une vie apparemment de luxe à Goa sans travailler une seule journée ; si vous voulez savoir comment ils passaient des mois entiers sur la petite plage d'Anjuna et ce qui les attirait à Goa, alors c'est le livre qu'il faut lire.» Cleo Odzer explique, entre autres, sans pudeur, comment les habitants de Goa étaient avant tout une main-d'oeuvre bon marché. «Une Occidentale qui s'occuperait du ménage ! Quelle chose inouïe dans ce pays où les employés ne sont pas payés très cher, écrit l'ex-hippie. Vivre à Goa était extrêmement bon marché. La nourriture et le loyer ne coûtaient pas grand-chose et je payais ma servante 22 dollars par mois pour un service rendu sept jours sur sept. Elle faisait tout. La plupart de mes roupies passaient dans la drogue...» Frederick Noronha reconnaît que le livre contient quelques passages «durs à avaler, qui vous mettent en colère». Notamment lorsque l'ex-hippie raconte comment «elle nourrissait son chien de crevettes mijotées dans une sauce au vin blanc», ou encore comment elle achetait les plus beaux (et onéreux) saris «pour les pendre au plafond afin de décorer sa maison». Plus sérieusement, Goa Freaks raconte ce que faisaient les hippies hors saison à Goa. Du trafic. Pendant la mousson, donc. Ils partaient revendre la drogue aux quatre coins du monde, réalisant ainsi un petit pécule suffisant pour les faire vivre durant l'hiver sur les plages de la mer d'Arabie. «Disons qu'ils achetaient pour 2 000 dollars de drogue en Asie du Sud, ils la revendaient pour plus de 20 000 dollars au Canada. Rien que transporter de la drogue pour quelqu'un d'autre rapportait entre 8 000 et 10 000 dollars», dit Noronha.

De quelle drogue s'agissait-il ? De la «dure». Au fil du temps, le cannabis avait été remplacé par le LSD, puis par l'héroïne. Le tout était transporté en fraude «avec classe». Afin de ne pas éveiller les soupçons, les passeurs dormaient souvent dans des hôtels 5-étoiles. Les stupéfiants étaient dissimulés dans des tubes de dentifrice, des boîtes de laxatifs, etc. Entre hippies, néo-hippies, babas-cool, routards en tous genres, il est toujours très difficile de tracer une frontière. Elle existe, pourtant, invisible. La plupart des authentiques «flower children» ont quitté depuis longtemps les petites localités de Vagator, Anjuna ou Arambol, où ils avaient établi leurs quartiers généraux dans les années 1970. Parmi ceux qui sont restés, beaucoup ont évolué. Goa a connu les rêveurs fous des années 1970, maintenant elle a ses «raveurs». Elle reste toujours imprégnée d'une ambiance qui oscille entre le «New Age» et la «Techno». Le marché aux puces du mercredi à Anjuna est toujours là, aux beaux jours, et les Indiens y vendent leur camelote aux côtés de babas-cool qui alignent des gâteaux «faits maison», où le chocolat est souvent remplacé par le cannabis. Certaines pharmacies vendent toujours de drôles de substances, mais, comme le fait remarquer une «accro», ils «nous regardent un peu de travers maintenant».


Marie-France Calle .
Publié le 25 août 2006


http://www.lefigaro.fr/reportage/20060825.FIG000000005_goa_la_fantasque.html
mister pour cet article  Smiley

après ne suis pas d'accord avec tout;dire que les "hippies" manquaient de repect aux Indiens,qu'ils se défoncaient ts(a la dure ndlr)...ouais,si on veut ,est rencontré qqls vieux "hippies",cx des 60's bin c'est pas ca ,ils connaissent q des indiens,vivent respirent l'Inde.....ms ce qui y vt maintenant??????????il est ou le respect;..."bons plans teufs en "Inde ,"ou trouver des teufs a goa"...et autres topics a ce sujet,meme si je comprends la demarche(les teufs a goa c mythique,et Hampi ahhhhhhhhhhh Hampi...enfin pr moi),demontrent bien que bcp n'y vt pas pour "aller en Inde" et decouvrir s'ouvrir,vivre autre chose...et dc essayer si ce n'est approuver le style de vie ,la philosophie (à mes yeux ex. typique des Israeliens qui se parquent volontairement ds des hotels ou ils ft peter du sons ,sans jamais sortir(meme si là apres discussions avec l'un d'entre eux,..arghhh je px comprendre)......ms aller faire la fete sous les tropiques,a pouvoir fumer(je ne souhaite a personne de tomber sur un flic indien avec des prods sur lui..Smiley,bref la meme chose qu'ici.
j'étend le debat au kerala;y suis passé ....a tte vitesse ,un mal etre profond a voir tt ces palaces ce construire partt,les bars,les fringues....tt pareil qu'ici....l'interet de se casser de l'autre coté de la planete si c'est pour vouloir les memes choses qu'ici???,moi pas comprendre
apres, le "carnage" touristique il a touché pas mal de pays aussi ...et pas du qu'au "travellers du passé",je pense a la thailande qui,quoi en 10-15ans c'est vue happer par tt ce que ns avions de pire et de ...bas

allez,on y croit encore Smiley
C'est un article de journal, avec tous les clichés et les raccourcis qu'on peut attendre. perso, goa, j'y étais en 78, à peine majeure et ayant traversé le moyen orient l'Aghanistan et déjà bien trippé en Indes. Oui on vivait à poil à arambol, mais on s'habillait pour aller au village, on achetait le poisson aux pêcheurs et on se faisait à manger, il n'y avait pas de restaus à l'époque au lac d'arambol. je n'ai pas vu de rabla là bas mais il y en avait à Anjuna et autres plages. Ct bien roots et communautaire, avec une bonne entente avec les indiens du village mais déjà pleins d'hitoires, de mecs pechés, de maladies, d'accidents, de violence..
ce qu'il ne faut pas oublier c que Goa est resté un comptoir portugais très tard (jusqu'n 71 je crois), donc c une région catholique et très différente de l'Indes. Les goannais sont assez riches comparé au reste de l'Indes, les hindous vivant à goa sont, eux, des pêcheurs et des paysans bien plus pauvres..
Goa, j'y suis retourné souvent, et la dernière fois en 2005, je ne trouve pas que ça ai changé fondamentalement, ça s'est construit, ça s'est peuplé (mais la population de l'Indes a doublé aussi...), mais ça toujours été un lieu de vacances pour les indiens commes les occidentaux, avec le trip saisonnier et le commerce qui va ailleurs...
Maintenant, l'Indes change, ils accèdent aux biens de consommation, il y a une classe moyenne émergente, ces gens vont en voyage de noce ou en vacance familiale à goa, au passage ils viennent matter les Hyppies! Beaucoup d'Israéliens et de Russes, les vieux bab font du business et parlent du passé!
Smiley
boudhinette wrote :
C'est un article de journal, avec tous les clichés et les raccourcis qu'on peut attendre. perso, goa, j'y étais en 78, à peine majeure et ayant traversé le moyen orient l'Aghanistan et déjà bien trippé en Indes. Oui on vivait à poil à arambol, mais on s'habillait pour aller au village, on achetait le poisson aux pêcheurs et on se faisait à manger, il n'y avait pas de restaus à l'époque au lac d'arambol. je n'ai pas vu de rabla là bas mais il y en avait à Anjuna et autres plages. Ct bien roots et communautaire, avec une bonne entente avec les indiens du village mais déjà pleins d'hitoires, de mecs pechés, de maladies, d'accidents, de violence..
ce qu'il ne faut pas oublier c que Goa est resté un comptoir portugais très tard (jusqu'n 71 je crois), donc c une région catholique et très différente de l'Indes. Les goannais sont assez riches comparé au reste de l'Indes, les hindous vivant à goa sont, eux, des pêcheurs et des paysans bien plus pauvres..
Goa, j'y suis retourné souvent, et la dernière fois en 2005, je ne trouve pas que ça ai changé fondamentalement, ça s'est construit, ça s'est peuplé (mais la population de l'Indes a doublé aussi...), mais ça toujours été un lieu de vacances pour les indiens commes les occidentaux, avec le trip saisonnier et le commerce qui va ailleurs...
Maintenant, l'Indes change, ils accèdent aux biens de consommation, il y a une classe moyenne émergente, ces gens vont en voyage de noce ou en vacance familiale à goa, au passage ils viennent matter les Hyppies! Beaucoup d'Israéliens et de Russes, les vieux bab font du business et parlent du passé!
Smiley


Smiley  Smiley
En même, je regarde la provenance de l'article et je vois 'Le Figaro' Smiley
Yo
Smiley

Ce ki m'a fait kiffer dans ce topik
C'est k'en l'initiant avec un article de journal sans commentaire
ça laisse l'espace ouvert à toute sorte de délire

Moi ça m'a fait zapper sur ça

[citation]
Economie
«Second Life», monde parallèle sur le Net, attire désormais des sociétés bien réelles.
Quand de vraies entreprises investissent la vie pour de faux
Plongée dans Second Life.

Par Christophe ALIX
QUOTIDIEN : Lundi 28 août 2006 - 06:00
Aloft, le nouveau concept de chaîne hôtelière du groupe Starwood (Westin, Sheraton, etc.), ne verra pas le jour avant le printemps 2008. Mais, dès septembre, plus d'un demi-million de clients potentiels pourront arpenter le futur hall d'entrée au design minimaliste et très high-tech dont Starwood prévoit de construire 500 exemplaires à travers le monde, d'ici à 2012. Objet de l'attention croissante de marques solidement installées, les 579 000 résidents du monde parallèle et 100 % virtuel Second Life seront, en effet, les premiers à tester la qualité de ces nouveaux hôtels. Comme Aloft, des entreprises on ne peut plus réelles débarquent en nombre, ces derniers temps, dans cet univers peuplé d'avatars. En dehors d'un effet de «buzz» évident et tellement moins onéreux qu'une campagne de publicité, ces entreprises se servent de ce nouveau monde, dont la superficie dépasse désormais celle de grandes villes, pour y tester de nouveaux produits ou tout simplement vendre leurs marchandises sous une forme numérisée. Une histoire de fous ? Pas du tout.
Addiction. Créé et administré par le studio de développement en ligne californien Linden Lab en 2002 (lire supplément Ecrans de Libération du 1er juillet), Second Life (SL) est devenu depuis quelques mois un laboratoire économique unique des mondes virtuels. Un lieu d'expérimentations en tout genre, brouillant les frontières entre virtualité et réalité, «jeu» totalement addictif ­ 10 % des utilisateurs passent plus de 80 heures par semaine dans SL, selon Philip Rosedale, son créateur ­ et activité professionnelle bien réelle.
Dans cet «univers social persistant» en 3D entièrement construit par ses habitants, les activités sont les mêmes qu'ailleurs : les gens y achètent des terrains et consomment ­ en Linden dollars, la monnaie locale convertible au taux d'environ 300 LD pour 80 centimes d'euro ­ des biens et des services de plus en plus sophistiqués. Des vêtements pour habiller les avatars à l'organisation de mariages en passant par des salons de coiffure ou des oeuvres d'art, cette société en chantier permanent ne cesse de grossir. 300 000 articles y sont à vendre, à des prix allant de quelques centimes à plusieurs dizaines d'euros. Dans certains cas, les activités lancées sur SL se développent au-delà de ses frontières virtuelles : un Australien y a créé le très pratiqué Tringo, un jeu de briques à la Tetris, récemment adapté pour les téléphones portables et la Gameboy Advance. SL a même sa businesswoman emblématique, Anshe Chung, l'avatar d'une Allemande d'origine chinoise qui, elle, a fait fortune dans l'immobilier en revendant de somptueuses propriétés virtuelles au style gothique ou méditerranéen.

Si ces pionniers bâtisseurs de nouvelles industries virtuelles ne doivent leur réputation qu'à SL, de nouveaux entrepreneurs ayant fait leurs preuves dans la ­ vraie ­ vie des affaires y débarquent pour y vendre leurs prestations. A la tête de Kawg & F, une société de consultants d'une centaine de personnes basée à Philadelphie, Arlene Ciroula a fait un passage remarqué à la deuxième convention SL, qui a réuni plusieurs milliers de personnes à San Francisco, du 18 au 20 août. «J'ai commencé moi-même à apprendre Second Life et vu à quel point la communauté "business" se développait à vive allure avec très peu de consultants offrant leurs services, explique-t-elle. Personne n'offre à ces personnes de services de comptabilité, de conseil en entreprise, de planning stratégique et budgétaire.» L'entreprise de Ciroula acceptera les Linden dollars comme moyen de paiement pour ses services.
Les entreprises réelles ne sont pas toutes là pour conseiller les entrepreneurs de SL, mais pour capter les dizaines de milliers de simples consommateurs ­ une minorité de résidents seulement y exercent une activité économique ­ qui s'y promènent chaque mois.
Modèles inédits. Lors de la convention, Adidas a ainsi annoncé la création de «plusieurs douzaines» de modèles exclusifs pour les avatars résidents de SL et le fabricant automobile Toyota entend proposer une version pixellisée de son Scion xB, un 4 x 4 tout-terrain. Cette activité totalement nouvelle pour eux sera sous-traitée à des studios spécialisés dans la création d'univers virtuels, ayant déjà à leur actif plusieurs réalisations sur SL. Le fabricant American Apparel (AA) a, lui, déjà ouvert sa boutique virtuelle en juin et vendu environ 2 000 vêtements de modèles inédits, pour l'équivalent de 1 dollar pièce. Ceux qui ont acheté sur SL un produit American Apparel bénéficieront, en magasin, d'une réduction de 15 %. «Nous n'essayons pas de faire du profit, dit-on chez AA ; mais nous savons qu'il y a énormément à apprendre dans ces mondes-là.» Pas de délocalisation virtuelle dans l'immédiat, donc.


http://www.liberation.fr/actualite/economie/200780.FR.php
© Libération
[/citation]

Smiley
OY
ahhhhhhhhhhhhhhhh!!!vagator,fleamarket d anjuna.................goa.......
Goa's complete online news edition

Deadly drugs hit new designs in Goa
BY AVINASH TULLE
PANJIM, SEPT 9 — Bina Ramani, Pooja Bhatt, Salman Khan, Koena Mitra
to name just a few. Where do they go to party during their spare
time – Goa. And if such celebrities, which include designers,
models, actors, all descend on Goa to have a good time, then do not
be surprised that the bad things of life are not far behind.


It is well-known that Goa has become a hub for designer drugs of all
kinds. However, alarm has been raised following the arrest a few
months ago of an Italian national at Dabolim airport, with suitcases
containing thousands of ecstasy tablets. Then, the police claimed the
ecstasy pills were only being sent through Goa, and were smuggled
from outside. But informed sources now say it is possible that the
ecstasy tablets were manufactured in Goa itself, and were being
exported from here.
It is a known fact, locally, nationally and internationally that Goa
has earned a reputation of being a hub for illicit drugs for decades
with narcotic drugs like charas, ganja, opium and its derivatives
morphine and heroin and psychedelic drugs like LSD and mescaline,
easily available. But what is alarming the police is that a new
generation of drug users who now come to Goa, for its famous trance
parties, where designer drugs like ecstasy are easily available for
patrons.
One of the most popular designer drugs at the coastal party scene is
ecstasy, known as a club drug because of the high energy that the
drug provides, which each pill costing Rs 800. A person who takes
ecstasy can dance non-stop for hours, makes people friendly, loosens
inhibitions, induces feelings of love and empathy and makes for great
bonding between couples or larger groups. But what has alerted the
authorities is that these ecstasy tablets are manufactured in illegal
laboratories with little safety controls and inferior ingredients and
equipment, across the border.
Another favourite, banned, designer drugs, that is widely used in
Europe, America, is Ketamine which is easily available over the
counter in Goan pharmacies. Available as an injectible liquid, it is
heated to produce a powder which is then sniffed. Pharmacies in the
coastal belt sell more ketamine than any other drug. Ironically,
sources allege that one of the most notorious Goan pedlars of
designers drugs like ecstasy and LSD, Alan, originally from Tivim, is
residing opposite the Kripa Foundation on Vagator hill, where he has
daily parties with loud rave music.
While designer drugs such as Ecstasy are still the favourite among
recreational drug users, or abusers, police officials are watching
with alarm the wide spread use of amphetamine-type stimulants (ATS)
among the youth. In addition recreational drug users in Goa are also
catching up on other synthetic drugs such as benzodiazepines,
buprenorphine, anti-histamines and codeine-based cough syrups.
And alarm bells are ringing with more and more teenagers who are
using these drugs without knowing the consequences. Said a police
officials, “some teenagers do it to show off, it then becomes a
habit and then its too late. The damage to the body has been done.’’